Aides à la conduite
Généralités
Le développement des aides à la conduite automobile
s’inscrit dans une tendance lourde de l’industrie automobile, qui développe des
systèmes techniques embarqués dans les véhicules en vue de réaliser des
fonctions de sécurité et de confort, afin d’améliorer la qualité de la
prestation offerte à l’automobiliste (et aux passagers) par le véhicule.
On peut distinguer deux types d’aides à la conduite, selon
le contrôle que l’automobiliste exerce sur les commandes du véhicule. Dans les
deux cas, un capteur (ou un système de capteurs) mesure un paramètre qui est
analysé par des algorithmes de traitement du signal (y compris l’analyse
d’images) et compare le résultat du traitement à un seuil de référence. L’usage
qui est fait du résultat peut ensuite être interne au véhicule (déclenchement
automatique des essuie-glace, l’ABS), soit à destination de l’automobiliste
(alerte de franchissement de ligne blanche, de dépassement de vitesse limite
autorisée, etc.).
De même, on distingue les dispositifs de sécurité actifs,
basés sur des capteurs déclenchant des actions de sécurité (airbag, ABS,
alerte, etc.), et des dispositifs de sécurité passifs, pour lesquels la
sécurité est le résultat d’une conception adaptée (pare-chocs, glissières de
sécurité, etc.).
Parmi les systèmes de sécurité active, il convient de
distinguer le moment où ils interviennent par rapport au risque d’accident,
juste avant un choc (airbag), avant un dérapage risquant de conduire à
l’accident (ABS) ou en anticipant sur un facteur de risque (détection
d’obstacle par caméra). On dira que le système est d’autant plus « actif »
qu’il anticipe sur l’accident et permet, éventuellement, de l’éviter. Les aides
à la conduite qui anticipent le plus sur l’accident peuvent être transmises à
l’automobiliste sous forme d’alerte, tandis que celles qui interviennent plus
tard doivent nécessairement déclencher des réactions automatiques.
Fiabilité des alertes
La fiabilité des systèmes techniques embarqués est un point
critique pour la sécurité, mais aussi pour l’attractivité des véhicules
concernés : on observe actuellement que les usagers sont de plus en plus
exigeants sur ce point. Les constructeurs automobiles et les équipementiers
développent donc des stratégies visant à faciliter l’usage des aides à la conduite ;
dans cette optique, leur fiabilité est un point critique puisqu’elle
conditionne leur usage (un automobiliste n’utilisera pas un système qui se
trompe une fois sur 10).
Dans le domaine des alertes liées à des capteurs vidéo, on
définit des critères de fiabilité des alertes de manière à pouvoir débrayer ces
systèmes lorsque les conditions de visibilité dégradée rendent
l’extraction d’information peu fiable. Une des approches consiste à identifier
la présence de brouillard et à quantifier son impact sur les performances de
détection du capteur vidéo.
La portée visuelle d’un capteur (de jour) représente
la distance à laquelle un contraste élevé est détectable par le capteur. La portée
lumineuse correspond au même concept, mais ce terme est utilisé dans les
situations routières nocturnes (éclairage automobile). La portée optique
météorologique est définie comme la distance à laquelle l’atténuation de
contraste est de 95%.